L'ellipse du bois

 

Derek Munn

 

Publié en Décembre 2017

 C’est le récit d’une photographie et de l’invraisemblance qu’elle expose, le récit d’un cheminement du présent de l’image au présent du regard.

 

Une fête d’enfants, des ballons gonflés d’hélium, des rideaux clinquants, un garçon qui émerge du bois.

Il est sans arme, sans défense. Sa posture, bien que la position de ses mains puisse faire penser à un aspirant cowboy, est celle d’une nonchalance abasourdie, involontaire. Il ne comprend pas ce qu’il comprend, ni ce qu’il ne comprend pas. En même temps, il comprend.

Un imperceptible rien l’a pénétré tel un photon fourré dans sa rétine, l’immensité de sa petitesse ne cessera de distordre son monde, de le remplir de latences. Éclat qui ne s’éteindra jamais, ce sera la première petite étincelle de chaque migraine à venir. 

 

  • Lorsqu’une photographie se fait miroir : un récit très personnel à partir d’un cliché du photographe Bill Brandt. 
  • Une réflexion intime sur l’enfance, le souvenir et le renoncement à ses origines.
  •  Un style épuré, une langue singulière et poétique.